LE CINEMA DE PAPA

Nelly Barad

21 juin 2020

© Shining, Stanley Kubrick (1980), Warner Bros.

21 juin : on fête les pères… TOUS les pères !

Jack Torrance est sorti d’un cauchemar de Stephen King, alors qu’il se trouvait en 1974 au Stanley Hotel à Estes Park avec sa famille. Arrivés la veille de la fermeture hivernale, les King, seuls clients, passent alors une unique nuit dans la chambre 217. Cette nuit-là, l’écrivain fait un rêve horrible dans lequel son fils de 3 ans est agressé par une lance à incendie dans les couloirs de l’hôtel. Le roman Shining, l’enfant lumière était né.

Dans le roman de Stephen King, Jack Torrance, alcoolique, traverse une crise professionnelle et familiale. Il tente en vain de lutter contre l’emprise infernale de l’hôtel Overlook et finit par donner vie aux cauchemars de son fils.

En 1980, Stanley Kubrick s’empare de l’histoire pour réaliser Shining. Plus schizophrène que dans le roman, Jack Torrance montre des signes de folie dès le début du film (terrifiant Jack Nicholson), alors que chez Stephen King c’est l’alcoolisme qui explique sa violence vis-à-vis de Danny.

Déçu par l’adaptation de son livre, Stephen King refuse d’apparaître au générique de fin et, en 1997, il écrit le scénario d’une mini-série adaptée de son roman, pour laquelle il a dû demander l’autorisation… à Stanley Kubrick !

© Indiana Jones et la Dernière Croisade, Steven Spielberg (1989), Paramount Pictures

Dans Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989), entre quête du Graal et conspiration nazie à la veille de la 2nde Guerre mondiale, Indiana libère son père prisonnier des Allemands dans un château autrichien, puis il le sauve d’une mort certaine (une balle dans le ventre !) en dénichant la coupe qui contient le Saint Graal et en lui faisant boire son contenu.

Moins tête brûlée que son fils, le professeur Jones le persuade de ne pas récupérer le Graal tombé dans une crevasse à la suite d’un tremblement de terre aux allures de punition divine… Trop dangereux !

Une relation père/fils incarnée avec talent par Harrison Ford et Sean Connery, sous le signe de l’aventure, de l’action et de l’humour… On ne s’en lasse pas !

© Ad Astra, James Gray (2019), Twentieth Century Fox France

Lui, il est sombre, et il est loin. Très loin. Dans Ad Astra de James Gray, Clifford McBride, le père, est parti en mission dans le voisinage de Neptune à la recherche d’une vie extra-terrestre.

Seize ans plus tard, le Major Roy McBride, le fils, effectue le même trajet pour découvrir les causes des surcharges électriques qui atteignent la Terre et semblent liées à cette ancienne expédition.

Introverti, Roy McBride va entreprendre un voyage initiatique dans l’espace et dans sa tête et retrouver son père, resté infiniment seul dans son engin spatial. Celui qu’il va découvrir n’est pas le héros que l’Histoire a retenu, mais un homme qui a perdu l’esprit et qui a tué tous les membres de son équipage pour éviter un retour sur Terre, persuadé malgré tout que la vie extra-terrestre existe.

Le père et le fils (Brad Pitt et Tommy Lee Jones) finissent par se retrouver vraiment et, apaisés, ils arrêtent les ondes meurtrières et sauvent notre planète. Le fils rentre à la maison, le père reste pour l’éternité dans l’espace….

On retrouve évidemment le thème de la quête du père, dont l’absence a empêché de grandir et de vivre vraiment. Mais là, la dimension dépasse le cadre familial et les retrouvailles dans le voisinage de Neptune ne manquent pas de panache !

Et enfin, lui ! La réplique la plus rauque de l’histoire du cinéma…

© Star Wars : Episode VI - Le Retour du Jedi, Richard Marquand (1983)

Nelly Barad

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