Nelly Barad
11 avril 2020
© Echo, Rúnar Rúnarsson (2020), Jour2fête
La toute première semaine de janvier 2020, j’ai eu la chance de voir au cinéma Echo, ce curieux film islandais de Rúnar Rúnarsson.
Mal noté par la critique, il est resté peu de temps à l’affiche et dans un nombre de salles assez limité.
Quel dommage !
Ce petit film ciselé façon kaléidoscope projette en une cinquantaine de chapitres, de quelques secondes ou minutes chacun, un condensé de vie, parfois drôle, parfois dramatique.
Le fil rouge : les fêtes de fin d’année. Seul ou en famille, à la maison ou au pied d’un sommet enneigé…
Chaque scène est filmée en plan fixe, on est juste à côté de la caméra et on sait que tout est dit en un tout petit instant : la cupidité, la jalousie, l’égoïsme, la solitude… mais aussi le remords, l’amour, la tendresse, l’humour.
Quelques scènes au hasard : un chien aplati sous le canapé est terrorisé par les pétards qui trouent la nuit dehors ; face à sa fenêtre, une jeune mère amuse son bébé avec un jouet, alors qu’à l’arrière-plan une femme vitupère contre ses voisins ; des parents brandissant leurs téléphones portables assistent au spectacle de fin d’année de leurs enfants ; des bébés nageurs apprivoisent l’eau de la piscine pendant que les aînés pratiquent l’aquagym dans un bassin d’eau chaude entouré de neige…
A la fin, le puzzle se met en place. Chaque moment possède sa place, dans la vie ou dans la nôtre.
J’ai retrouvé la même émotion islandaise que celle ressentie en 2014 avec Des chevaux et des hommes de Benedikt Erlingsson, autre film à sketches, tout en excès et en retenue à la fois.
Pas d’effets spéciaux, pas de gros budget, pas de star internationale… mais quel plaisir !
Nelly Barad
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