Marion Renaudin
1er mars 2020
© Musée Art Ludique
En 2013 naissait le Musée Art Ludique, premier musée au monde dédié à l’art du divertissement, implanté à la Cité de la mode et du design à Paris : les artistes à l’origine des films d’animation, des jeux vidéo et des bandes dessinées avaient enfin leur musée ! Le public allait pouvoir découvrir les dessins, esquisses, peintures numériques, sculptures, storyboards à l’origine d’univers d’une grande richesse, longtemps exclus des expositions artistiques. Et ce n’était pas anodin, puisque non seulement ces multiples dessins et objets allaient rencontrer leur public du grand écran, mais ces artistes de l’ombre accédaient à une reconnaissance tant attendue.
Porté par Jean-Jacques et Diane Launier, à la tête déjà de la galerie Arludik, le musée Art Ludique ouvrait ses portes avec une première exposition Pixar, 25 ans d’animation, qui invitait à découvrir les dessins, storyboards et objets issus des films du studio. Avec 180 000 visiteurs en trois mois et demi, l’exposition démontrait l’engouement du public pour les superbes créations ayant permis la réalisation de ces films.
Exposition sur la trilogie Dragons présentée lors du Festival International du Film d'Animation d'Annecy, en juin 2019.
Et pourtant, début 2018, suite à une longue période de conflit avec le gérant du site, le musée fut contraint de fermer ses portes. La galerie Arludik reprit malgré tout le flambeau et les créations artistiques continuèrent de rayonner à travers le monde grâce aux expositions itinérantes.
Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Après une période d’incertitude, le Musée Art Ludique rouvrira dans la gare Saint Lazare en 2021, occupant un espace de 1300 m2 qui accueillera une collection permanente, des expositions temporaires et des ateliers.
Et chez Sept et demi, on s’en réjouit d’avance. Car il est vrai que le musée Art Ludique a permis de légitimer le travail artistique de centaines de créateurs du cinéma d’animation, de la bande dessinée, du jeu vidéo, autrement dit des œuvres que l’on a rarement qualifiées d’art. Mais aussi, il a mis en lumière les processus de fabrication du cinéma, il a offert au public des œuvres uniques et précieuses qui n’avaient naturellement qu’un rôle utilitaire dans la conception d’un film : ce dessin à la main d’un personnage ne sera pas jeté et oublié une fois le film achevé, car il est une création artistique en soi, il porte la marque de son auteur. Un bel engagement pour faire vivre le travail de ceux qui nous font rêver.
Marion Renaudin
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