CONFINES SUR CANAPE

SEMAINE #6

Marion Renaudin & Flora Bellouard

28 avril 2020

© The Voices, Marjane Satrapi (2014)

En cette période de confinement, on a décidé d’explorer internet à la recherche de pépites cinématographiques à partager avec vous. Rendez-vous chaque semaine ici, tous les jours sur Facebook et Instagram si vous êtes impatients, pour découvrir nos coups de cœur et nos trouvailles surprenantes.

Si vous les avez manqués, rendez-vous sur la page d’accueil pour accéder à nos cinq premiers articles Confinés sur Canapé !

Aujourd’hui on vous présente une belle pépite de la talentueuse Laïs Decaster. 

Des portraits crus, drôles et très touchants de jeunes filles, de copines, de vraies. 

Attention, on préfère vous prévenir, vous allez vous attacher ! 

J’suis pas malheureuse faisait partie de la sélection “Première Fenêtre” du 41e festival international du film documentaire Cinéma du Réel en 2019, il avait reçu le prix des lectrices et lecteurs de Mediapart.

Notre deuxième recommandation ciné est un court métrage d’animation, Make it soul de Jean-Charles Mbotti Malolo, nommé cette année aux Césars.

Chicago, hiver 1965. Le Regal Theater accueille James Brown et Solomon Burke, deux géants de la Soul Music. En coulisses, la tension monte entre les deux hommes, qui culmine à leur arrivée sur scène et la prestation explosive de James Brown. 

Un court récit animé qui livre une réflexion habile sur ce qu’était la réalité d’un musicien noir dans l’Amérique des années 60, rehaussée par une superbe direction artistique.

Disponible sur arte.tv jusqu’au 31 mai.

  • Lumière d’été de Jean Grémillon, et Mary & Max d’Adam Elliot

“Quand je me regarde dans la glace, je m’insulte et j’ai même pas le courage de me répondre” – Pierre Brasseur

J’ai découvert Lumière d’été de Jean Grémillon dans un petit festival du Lot il y a quelques années, j’adore ces films français un peu oubliés avec des dialogues absolument géniaux. C’est Jacques Prévert qui les a écrits ici. Le tournage s’est fait dans une France occupée, un authentique refuge de maquisards en Corrèze a servi à Gremillon comme décor, et autant dire que cette satire sociale avec Pierre Brasseur a manqué de peu une censure de Vichy. Voilà pour ma première suggestion.

Ensuite, mon deuxième frisson, c’est le film d’animation d’Adam Elliot, Mary & Max.

Un vrai bijou scénaristique mais aussi esthétique ! Les personnages et leur relation sont extrêmement touchants et vraiment très drôles. La blague “Take a seat” me fait encore bien marrer, ceux qui l’ont vu comprendront. Et puis on ne peut pas passer à côté de la performance de Phillip Seymour Hoffman ! Malgré une atmosphère grisâtre, ce film est une réelle lueur d’espoir (bizarrement) et il fait du bien.

Notre devinette de la semaine

Quel est le point commun entre…

Les deux premiers sont des nanars des années 70, mais la réponse est tout autre…

Réponse

Coincé dans une armure kitch de Minotaure ou recouvert de longs poils soyeux, se cache le même homme : Peter Mayhew !

C’est presque par hasard qu’il endosse en 1977 le rôle de Minoton dans Sinbad et l’œil du Tigre, un film britannique de Sam Wanamaker. Peter Mayhew est alors infirmier. Il répond à une annonce dans un journal local et il est choisi par les producteurs qui lui donnent ce « petit rôle »

Dans ce film, un jeune prince héritier est transformé en babouin par une sorcière cupide qui brigue le trône pour son fils. Partis bravement à la recherche d’un antidote magique, le valeureux Sinbad et son équipage affrontent avec succès le terrible Minoton…. Personnage tellement insignifiant que le nom de Peter Mayhew ne figure même pas au générique !

Un an plus tard, l’acteur apparaît dans un autre nanar britannique : La terreur des morts vivants de Norman J. Warren. Pas de zombies pourtant, mais encore une fois une sorcière mal intentionnée qu’un aristocrate maladroit « réveille » suite à une séance d’hypnose. La dame n’apprécie pas, d’autant plus que c’est l’ancêtre du prince charmant qui l’a capturée et brûlée. La malédiction est relancée ! Un mécanicien joué par Peter Mayhew en fait les frais puisqu’il devient hanté.

Entre ces deux rôles qui ne feront pas date dans l’histoire du cinéma, Peter Mayhew se rend au casting pour Star Wars. Quand George Lucas entre dans la pièce, l’acteur se lève pour le saluer poliment. Le réalisateur doit faire une contre-plongée de cinquante centimètres pour le regarder dans les yeux. « Je pense que nous l’avons trouvé ! » se réjouit-il alors. Mais trouvé qui ? L’acteur qui doit dépasser en taille Dark Vador et jouer le rôle d’un personnage culte : l’attachant Chewbacca.

Il faut préciser que Peter Mayhew, atteint du syndrome de Marfan, mesure 2,21 mètres.

C’est le début d’une longue histoire entre l’acteur et le Wookiee. Il sera Chewbacca dans cinq épisodes, partagera le rôle avec Joonas Suotamo pour l’épisode VII et sera consultant pour l’épisode VIII.

Il y a un an, le 30 avril 2019, Peter Mayhew a rejoint les étoiles…

“C’était le plus gentil des géants. Un grand homme avec un cœur encore plus grand qui ne manquait jamais de me faire sourire, et un ami loyal que j’aimais profondément. » Mark Hamill (Luke Skywalker)

Merci à Nelly pour cette devinette !

Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles suggestions ! D’ici là, restez chez vous, prenez soin de vous… et regardez des films.

Marion Renaudin

Flora Bellouard

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